Le secteur d’Analamahitsy s’est doté d’une caserne de sapeurs-pompiers ce 13 aout 2021. 15 soldats du feu et des premiers secours assurent le fonctionnement de la caserne.
Pourquoi une nouvelle caserne de proximité dans le 5e arrondissement ?
Pour l’année 2020, les sapeurs-pompiers de la ville des Mille ont dû intervenir dans 292 cas d’incendies. Parmi ceux-ci, 235 se sont déclarés dans la ville. 57 cas sont enregistrés dans les autres communes. La mise en place de la caserne d’Analamahitsy réduira le délai d’intervention dans le secteur du 5e arrondissement et les communes environnantes.
Mr Le Maire, Naina Andriantsitohaina et les représentants des partenaires et sponsors ont inauguré la nouvelle infrastructure. Elle fonctionnera en 24/24 et en 7/7. 15 agents sapeurs-pompiers assureront les missions dédiées de ces soldats du feu, à savoir :
- Ils auront la mission de prévenir et maitriser les incendies,
- Ils doivent assurer les secours d’urgence aux personnes en détresse,
- Ils doivent éviter les dangers, entre autres les maisons qui risquent de s’effondrer
- On les voit aussi intervenir en premier pour les poteaux de la Jirama qui tombent ou qui laissent trainer leurs fils sur les maisons ou bâtiments.
Quels sont les moyens à la disposition de la nouvelle caserne ?
Ils pourront être fiers d’avoir obtenu des moyens « manarampenitra ». 15 véhicules sont opérationnels, contre seulement 4 au départ. Cela comprend 10 véhicules d’incendie, un véhicule 4X4, 3 véhicules pour les secours aux victimes et surtout un camion BEA avec son bras élévateur aérien.
Quant à la Capitale Antananarivo, 214 agents sapeurs-pompiers sont opérationnels et en service. Outre les 50 nouvelles recrues, Mr Le Maire a énoncé que 50 autres rejoindront le régiment l’année prochaine.
Quelles sont les difficultés que les sapeurs-pompiers rencontrent ?
Même si la Capitale dispose de 200 bouches d’incendie, cela ne suffit pas pour faire face à l’augmentation des incendies dans les différents Fokontany. Ces outils s’avèrent souvent vétustes et mal entretenus. Ils datent pour la majorité des années 40/50.
La principale difficulté provient du non-respect du plan d’urbanisme. Les maisons sont construites au bon vouloir des propriétaires et des litiges de voisinages. Certaines sont construites en bois ou en cartons. Les équipements électriques sont installés de façon hasardeuse. La promiscuité favorise la propagation rapide des départs de feux. L’accès à certains quartiers est la plupart du temps étroit. Les camions des pompiers sont obligés de rester loin des lieux d’intervention. Ils arrivent que les véhicules s’embourbent et les soldats du feu ne peuvent que regarder et attendre la fin du désastre. Du vécu !
A cela s’ajoutent les ralentissements dus aux distances et aux embouteillages. Et bien sûr, le non-respect du Code de la route lors des interventions complique l’avancée des véhicules prioritaires.
Où est située la caserne la plus proche de vous dans la Capitale ?
La caserne la plus connue du grand public est celle de Tsaralalana. Une autre se trouve à Ambohimanarina. Et enfin, la nouvelle caserne d’Analamahitsy complète ce dispositif de protection civile.
Source : Journal La Vérité, Patricia Ramavonirina